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Deux mains vers demain
27 mars 2015

Amazonie - Pampas 2ème jour

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Malheureusement, le tonnerre, la pluie et les éclairs ont pris possession de l'Amazonie cette nuit et lorsque nous entendons notre réveil il pleut toujours... Nous nous rendormons donc, le rendez vous est de ce fait repousser à 7h30 au petit déjeuner. Ce dernier est tout en couleur et nous perme, le temps d'un repas d'oublier le froid qui s'est emparé des lieux et la déception de voir ce ciel si sombre. La pluie devient de plus en plus fine jusqu'à s'arrêter, il est temps pour nous de monter à bord de notre pirogue pour partir explorer la nature environnante, à la recherche des singes, nous n'avons pas trop peur de rentrer déçus, ce matin nous avons été réveillés par les singes hurleurs et étant donné le boucan qu'ils faisaient, il doit en avoir beaucoup. Sur le chemin nous observons beaucoup d'oiseaux, de toutes les couleurs, des grands, des petits, au long bec ou à crête, il y en a pour tous les goûts. Nous naviguons pendant une bonne heure entre les mangroves, de temps en temps les nuages se laissent aller au dessus de nos têtes et nous sommes bien mouillés mais le vent, bien froid, nous sèche assez rapidement, non sans nous glacer le corps! Nous avons finalement la chance de voir un arbre bouger de façon assez anormale, et les têtes de singes finissent par apparaître, d'abord un singe hurleur, puis d'autres espèces, nous enchaînons les rencontres. Alors que nous allons bientôt prendre le chemin du retour, nous tombons nez à nez avec un tout petit singe jaune, il s'approche de nous et en moins de temps qu'il nous en faut pour sortir l'appareil photo ce sont plus de trente singes qui se pressent devant nous, se jettent de branches en branches pour voir la raison de l'attroupement. Nous restons un bon moment à jouer avec eux, ils sont attirés par les fruits que Ismael a pris le soin d'apporter et pour se procurer un bout de banane ils n'hésitent pas à passer sur nos bras, nos têtes et attrapent nos mains puis les tournent dans tous les sens dans le but de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. C'est un moment très plaisant et plein de rires que nous partageons avec eux, ce qui nous permet, encore une fois, d'oublier le froid et les gouttes qui nous tombent dessus! Nous repartons tranquillement vers le Lodge mais ne nous étions pas rendus compte de la distance parcourue, nous sommes de plus en plus frigorifiés car la pluie et le vent redoublent d'efforts, aucun repère pour savoir si nous sommes bientôt arrivés ou non et lorsque le temps se gâte et que les petites gouttes se transforment en une grosse pluie épaisse, nous sommes soulagés de voir que nous arrivons enfin. Nous courrons vers nos chambres pour y arriver le moins trempés possible et nous nous changeons pour être au chaud dans des vêtements secs! Quelques minutes plus tard nous nous retrouvons pour le repas et nous restons longtemps à table, à discuter pour le coup d'autre chose que de la pluie et du beau temps, nous faisons tout pour oublier cet orage qui ne veut pas cesser et menace de ruiner notre aventure amazonienne. Nous enchaînons les chocolats chauds et à nous 4 nous avons vite fait de refaire le monde quand Ismael vient nous apporter des bottes et des capes de pluie pour partir à la pêche au piranhas! Nous nous exécutons, bien qu'impatients nous sommes tout de même tous retissants à l'idée d'affronter l'extérieur. Une fois prêts nous prenons de nouveau place à bord de notre bateau amazonien, pressés de s'exercer à la pêche locale et de savoir si la notre sera bonne! Après avoir navigué quelques minutes, Ismael place le bateau en travers pour qu'il ne bouge plus, nous distribue nos lignes et nos morceaux de viande et c'est parti, au premier qui sortira un piranha de l'eau! Marine est la première à sentir sa ligne frétiller mais alors qu'elle tire le piranha, mal accroché, il reste dans l'eau. Thibaud subit le même sort quelques secondes après mais lorsqu'il ressort sa ligne de l'eau pour la relancer plus loin il n'y a plus de viande!! Non seulement son piranha n'a mordu qu'à moitié mais en plus il a réussit à attraper la totalité de la viande sans se faire avoir! Les uns après les autres nous sommes victimes de l'habilité de ces poissons aux dents aiguisées, nous avons beau faire tous les efforts du monde, ils attrapent notre viande, que ce soit d'un coup ou petit à petit et se moquent bien de nous! Ismael nous explique qu'ils sont certainement trop petits pour mordre totalement à l'hameçon, nous allons changer d'emplacement pour tenter d'en trouver des plus gros! Quelques minutes de navigation et nous voilà de nouveau pendus à nos lignes prêts à bondir! Dans un premier temps nous ne sentons rien du tout puis la ligne de Martin frémi et c'est reparti, nous nous faisons tous manger nos bouts de viandes et aucun arrive à attraper l'auteur du vol! Alors que nous commençons à désespérer de voir nos provisions diminuer sans voir nos seaux se remplir, Ismael arrive à en attraper un!!! C'est finalement grâce à lui que nous aurons la chance de voir à quoi ressemble un piranha, ses dents toutes petites et pourtant si aiguisées. Nous attendons encore un peu mais finalement nous rendons à l'évidence il va falloir se résoudre à rentrer bredouille, heureusement que le repas de ce soir ne dépend pas de notre pêche. A peine rentrés nous nous installons à table, il ne faut pas traîner, après manger nous repartons en balade. Le ventre plein et les lampes frontales sur la tête nous partons à la recherche des alligators, grâce à nos lampes nous allons tenter de voir leurs yeux jaunes s'illuminer dans l'obscurité. Nous savons que le niveau de l'eau est très haut et qu'ils préfèrent les zones peu profondes mais nous espérons tout de même en voir au moins un. Alors que nous naviguons tout proche de l'endroit où nous nagions la veille avec les dauphins c'est la surprise, de nombreuses billes jaunes se distinguent à la lueur de nos lampes, le guide approche le bateau et nous explique qu'ils ne viennent là que le soir pour chasser, heureusement pour nous qu'ils n'y sont pas le jour!!! Une grosse tête d'alligator dépasse sur le côté, nous nous approchons de plus en plus et l'animal qui ne nous voit qu'au dernier moment est effrayé et plonge dans un fracas, rompant le silence et faisant jaillir de l'eau jusque dans le bateau, ce dernier perd de son équilibre et alors que Thibaud comme d'habitude et très serein, Marine, comme d'habitude également, se cramponne à son bras, ne sachant plus si l'alligator a plongé ou a sauté dans le bateau, elle se sent du coup beaucoup moins en sécurité dans sa petite pirogue. Le guide continu d'enfoncer le bateau dans les marécages puis éteint le moteur, il s'avance vers l'avant du bateau puis passe par dessus bord, l'eau ne lui arrive qu'aux mollets, puis il nous fait signe de le suivre. Pour notre froussarde pas question de mettre un pied hors de cette pirogue et bien que grand aventurier Thibaud hésite grandement à prendre au sérieux cette invitation. Après s'être assuré auprès du guide qu'il ne courrait aucun danger il passe une jambe par dessus bord, puis la deuxième et commence à suivre Ismael. Nos compagnons qui sont à l'arrière du bateau ne trouvent pas le courage de se jeter à l'eau et préfère rester bien tranquillement les pieds au sec! Nos deux Indiana Jones se retrouvent donc au milieu du marécage à observer de plus près ces reptiles verts aux yeux jaunes, ils en trouvent un petit d'environ 60cm. Marine observe son chéri de loin et lui demande d'être prudent mais lorsqu'il lui assure qu'elle ne risque rien, la curiosité l'emporte sur l'appréhension et elle décide de se joindre au spectacle (enfin elle demande à son chéri de revenir la chercher). Nous partons donc tous les deux avec Ismael et marchons dans l'eau pendant un bon quart d'heure, observant tour à tour les différents habitants du périmètre. Après avoir fait de belles photos et avoir profité de ce moment plein d'adrénaline, nous rejoignons l'embarcation. Une petite frayeur sur le chemin du retour à cause d'un alligator dont le guide essayait de sortir la tête de l'eau et qui n'était pas vraiment d'accord, nous avons eu assez d'émotions pour aujourd'hui, nous rentrons vers le Lodge pour notre dernière nuit en Amazonie.

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